L’Heure est à l’Apaisement pour Raison d’Etat

Il semble que le Sénégal opère une rupture tous les 20 ans environ au premier trimestre de l’année marquant cette étape (1960-1980, 1980-2000, 2000-2020). L’année 2021 ne fera pas exception et la rupture nécessaire est entre les mains du président Macky Sall pour une renaissance dans une nouvelle direction. Il peut encore honorer son contrat moral avec les Sénégalais en organisant des élections présidentielles en 2022. Ces élections seraient suivies de législatives déjà prévues la même année pour confirmer le choix des électeurs.

Au-delà du respect de la parole donnée, la transmission du pouvoir après 10 ans entre d’autres mains (2 mandats de 5 ans maximum) permet à un pays d’avancer et d’éviter de passer 20 années dans une mauvaise direction potentielle avec les mêmes personnes qui se proposent de corriger leurs erreurs humaines. Ceci nous est arrivé de 1960 à 1980 (socialisme démocratique à la Senghor sans tous les instruments de gestion macroéconomique) 20 ans de Diouf 1980-2000 (ajustement, libéralisation et ou socio-libéralisme toujours sans tous les instruments de gestion macroéconomique) 20 ans de la même chose 2000-2020 (plan après plan de libéralisme social) toujours sans les instruments et dilapidant toujours nos marges d’endettement après que nous les ayons reconstituées par ajustements ou annulations de dette ou revalorisation de PIB. Le Sénégal a été dans la continuité entre 2000 et 2020 suivie d’un dialogue entre socialisants et l’endettement en devises en échange d’infrastructures.

Pour la stabilité du pays, l’opposant Ousmane Sonko et tous les détenus suite aux récentes tensions doivent être libérés, L’affaire Adji Sarr et ses ambiguités devrait désormais être enterrée pour raison d’Etat. Le président Macky Sall, s’il doit rester au pouvoir jusqu’en 2024 par respect à la Constitution devrait le faire dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale y compris avec l’opposition radicale tout en annonçant clairement qu’il ne sera pas candidat en 2024. Le leadership de cette opposition est désormais clarifié. C’est le prix à payer pour l’apaisement du climat politique et social.

Librement